Les bonnes ventes des vins de Bourgogne ne font pas oublier à ses acteurs que le climat menace leur production.
Pour anticiper des évolutions qui s'inscrivent sur le long terme et trouver le bon matériel végétal, l'adaptation au changement climatique et aux maladies des cépages bourguignons que sont le chardonnay et le pinot noir, l'interprofession renforce le budget de ses travaux de recherche.
En effet, le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) a décidé de prendre un virage technique et fait passer son budget de recherche de solutions de 1,4 à 2,2 millions d'euros pour 2022. « Nous avons pu embaucher deux ingénieurs pour une équipe de dix personnes maintenant, dont quatre impliquées sur le pilotage de projets, la construction de programmes de recherche et les expérimentations », détaille Jean-Philippe Gervais, directeur du pôle technique et qualité du BIVB implanté à Beaune, en Côte-d'Or. (…)
L'équipe technique de Beaune travaille aussi en collaboration avec l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) de Montpellier sur les marqueurs génétiques du pinot noir, qui vont déterminer la densité de la grappe ou la taille de la baie, par exemple.
Les travaux avancent bien et promettent un gain de temps et une diminution des coûts pour sélectionner les bons individus. L'équipe est également à l'origine d'un projet de vinification, dégustation et essais d'assemblages de cépages oubliés, et d'un autre de création de nouvelle variété, en collaboration avec la Champagne, à partir de 300 individus de chardonnay et pinot noir testés pour leur résistance aux maladies (mildiou et oïdium) et plantés en côte châlonnaise.
Le programme mobilise 500.000 euros sur quinze ans.
Source : www.lesechos.fr
29/03/2022